Les perles à connaître...

Insolites ou les perles des informations à connaître !

 

  •  J’ai reçu ce mail, quand je l’ai lu, il m’a interpellé : arrêtons de nous insulter sans arrêt !

Origines de l’insulte « counia manmanw », à ceux qui l’auraient déjà lu, je l’ai corrigé sans apporter de modifications notables, je respecte le travail du conteur pour ce magnifique message !

C'était un soir de carnaval, dans le tumulte des coups de fouet et des bruits de tambours, surnage de-ci de-là l'injure suprême : « counia manmanw » (équivalent de « ta mère » en français…) 
C'est alors que la grand-mère d'un ami me demande si je connais l'histoire de cette injure ; j'avoue, que je ne me suis jamais  intéressée à ses origines, croyant comme tant d'autres que cela a un vague rapport avec les organes génitaux de la mère.
Alors elle me raconta : au temps de l'esclavage, pour marquer davantage leur différence d'avec nous, pauvres esclaves, bien que notre couleur de peau parlait déjà assez en notre disgrâce, le blanc décréta que nous n'aurions pas droit, en particulier les femmes, de porter de bijoux : pas de boucles aux oreilles, pas de bagues aux doigts, pas de collier au cou. Nous devions aller simplement vêtus de nos haillons sans la moindre babiole pour se donner l'impression de briller un peu, pour s'abreuver d'une illusion de 'vie normale', alors que dans notre pays d'origine, nos étions parés, rois, reines et communs du peuple, tant et tant que nous croulions sous le poids de nos ornements d'or.
Et l'enfant d’un créole  blanc, bien au faîte de cet état des choses, par mépris, par dédain et par haine prit l'habitude de jeter à la figure du petit esclave : « le cou de ta maman est nu ! ».

Cette phrase à elle seule rappelait la triste condition de l'enfant, esclave par sa propre mère, et la honte attachée à sa situation d'être jugé inférieur. « LE COU DE TA MAMAN EST NU ! »    : "COU NI A MANMANW ! »
Je voudrais juste que dans un instant de lucidité, le jour où cette injure s'échappera de vos lèvres vous n'oubliez pas qu'un jour un de vos ancêtres, votre arrière-arrière grand-père ou votre arrière-arrière grand-mère peut-être l'a reçu en pleine face, telle une gifle pour que jamais il ou elle  n'oublie qu'il ou elle n'était qu'un(e) esclave. 
Je voudrais que vous mesuriez toute la portée de cette phrase et que vous considériez la tristesse de se l'envoyer à la figure d'Antillais à Antillais alors que nous venons tous du même bateau et que nos ancêtres ont emprunté la même route.
Je voudrais que vous vous mettiez à la place de ce tout petit qui pour l'instant ne pense pas encore à la possibilité de vivre un jour différemment et à qui l'ont dit : « le cou de ta maman est nu » quand, par amour, il voudrait la voir ployant sous les bijoux. 
Et aussi, faisons en sorte que jamais le cou de notre mère ne soit nu : si ce n'est pas de bijoux, que ce soit notre amour et notre respect qui la couvrent... Au nom de toutes celles qui n'ont pas eu cette chance.

  • Tous les noms donnés aux hommes de couleurs sont du fait des colons, ils servaient à maquiller leur mépris à l'encontre des hommes de couleurs, ainsi donc:

-le  terme "mulâtre" est une référence au mulet...

-le terme "chabin" faisant lui référence à une espèce de mouton de la Normandie...

-le terme "câpre" lui serait à rattacher à une race de chèvres des montagnes...

Pour ma part, je ne les emploie plus!

 

 Rosalia

 

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Commentaires (1)

1. nathalie michaud 22/03/2009

très émouvant,tu remets les choses- ou plutôt les mots - à leur place et c'est nécessaire

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